Je viens de lire la nouvelles ici et là et j’en demeure sans voix, de jeunes manifestants du 1er Mai ont été arrêté et condamné à 2 et 3 ans de prison avec amende pour avoir scander des slogans jugés attentant à la monarchie.
Je ne sais pas exactement ce que ces jeunes scandaient comme slogans, appelaient-ils seulement à la tombés des tabous et à plus de liberté, s’en prenaient-ils directement à la personne du roi, ou remettaient-ils en question toute l’institution monarchistes ? Je suis presque sure que les versions divergerons…Ce qui reste sûr néanmoins, c’est bien le caractère pacifiste de la manifestation et le fait que ces slogans honnis, n’étaient que verbaux. Valaient-ils quelques années de prison ? Attentaient-ils à ce point à nos sacrés ? Nos sacrés se sentent-ils atteint par cette petite poignée de jeunes et leurs slogans? Ou est-ce l’exemple que l’on veut donner encore et toujours ?
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Mais au-delà de ces aspects, personnellement un autre me touche plus profondément, m’interpelle plus spécifiquement en regardant de plus près l’affiche trouvée ici et là, je remarque leurs dates de naissance… Ces manifestants pour leur quasi-totalité sont plus jeunes que moi et même que le plus jeune a cet âge fatidique que sont les 19 ans, tout juste après les 18 ans mais pas encore vraiment 20 ans, tout juste un homme mais pas encore tout à fait un…et dans tout le groupe une moyenne d’âge de 25 ans, un âge ingrat me diriez vous, surtout ceux qui l’ont laissé derrière eux, un âge que l’on regrette sans vraiment avoir envie de le revivre, l’âge des incertitudes, de la réflexion, des remises en questions, l’âge du passage, l’âge de la maturation, l’âge de la construction de ce qui feras ce nous, bien des années après, un nous encore incomplet mais déjà plus complet. Un nous qui porte les marques de ce passage, un nous maturé au grès des confrontations, des idées chopées ici et là, triées, malaxées, reformulées, rejetées, reprises, raccommodées.
Un nous qui pour ces jeunes sera teinté d’une cassure, pour avoir justement pris certaines idées, y avoir crus et les avoir scandés… certaines idées, qui comme tant d’autres à cet âge, vont les traverser mais que cette cassure empêchera de trier, de malaxer, de reformuler, de rejeter, de reprendre, de raccommoder… un nous qui seras handicapé à sa naissance, cassé et amputé, un nous qui donneras l’exemple à d’autre nous, car certains handicapes se choppent par l’exemple… un nous qui, sommé aux autres nous, ne peut ultimement que teinter la face du demain car il sera ce demain…
Je ne dis nullement que quand on est jeunes on doit se soustraire à la responsabilité de ses actes et de ses pensées car je suis consciente que l’on peu facilement dénaturer mon propos, je dis, et parce qu’il faut bien que quelqu’un le dise, que quand une jeunesse n’apprend pas à confronter ses idées, quand une jeunesse, se fait durement taper sur les doigts pour ses pensées, quand une jeunesse est muselée, quand les lignes rouges même diffuses, resserrent leur étaux… c’est bien là une atteinte à l’avenir de ce pays, ce sacré de tous les sacrés.